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Cardiologie générale

Publié le  Lecture 12 mins

La presse au cœur battant

La rédaction

Cardiologie pratique, la référence de la presse médicale cardiologique en France, offre chaque semaine aux praticiens un outil reconnu comme la première source de FMC en cardiologie en France. Comment et par qui est-il conçu et réalisé ? Quelle organisation est mise en place pour assurer la qualité des articles à une cadence de parution élevée ? Quelles sont ses différentes déclinaisons éditoriales ? Échographie d’un journal qui est avant tout le vôtre.

Un hebdomadaire, comme un quotidien, c’est la presse au cœur battant : sa cadence de parution ne laisse pas de répit. L’actualité de la cardiologie est-elle si riche qu’elle puisse nourrir un journal chaque semaine ? Sans aucun doute : depuis janvier 1985, année de la création du titre, la cardiologie a connu des progrès fulgurants avec notamment l’apparition d’innovations pharmacologiques, le plein essor de la chirurgie cardiaque, les débuts puis l’évolution de l’angioplastie coronaire. D’une fréquence mensuelle au départ, Cardiologie pratique s’est rapidement transformé en bimensuel puis en hebdomadaire comportant une pagination conséquente, à raison de 40 numéros par an sans compter les éditions spéciales, ni les « enfants de Cardiologie Pratique » qui sont les revues trimestrielles telles que Cath’Lab (cardiologie interventionnelle) dirigée par Romain Cador et Philippe Durand, HTA & Facteurs de risque Pratique sous la responsabilité de Xavier Girerd, Insuffisance Cardiaque Pratique animée par Alain Cohen-Solal ou Diabétologie Pratique dont le rédacteur en chef est Bernard Charbonnel. Sans oublier non plus les émissions diffusées sur internet par Axis TV. Mais… revenons aux origines. À l’époque « À l’époque où nous étions cardiologues libéraux Yves Nadjari et moi-même, raconte Louis Elgozi, cardiologue fondateur du journal, il n’existait pas de presse de FMC en cardiologie et la littérature cardiologique était limitée et surtout très, peut-être trop, « savante ». Nous n’avions, à l’époque, aucune revue correspondant à nos besoins, c’est-à-dire répondant aux questions que nous nous posions tous les jours en pratique dans nos cabinets. Comme nous connaissions très peu l’univers de la presse médicale nous avions rencontré un spécialiste des médias, Michel Lafourcade, qui nous avait conseillé d’éditer un journal de type tabloïd (le format des quotidiens) ce qui avait l’avantage, entre-autre, de mettre largement en valeur l’iconographie qui était déjà essentielle dans notre spécialité. L’iconographie était d’autant plus privilégiée que nous avions, dès les débuts de Cardiologie Pratique fait le choix d’un papier d’excellente qualité. D’emblée le produit a plu, aux lecteurs et à l’industrie pharmaceutique qui nous ont soutenus ». Un niveau scientifique en progression continue Au fil des ans, le niveau scientifique de la revue s’est élevé de façon considérable, car les connaissances des spécialistes se sont accrues de façon non moins considérable. « Il y a 24 ans, poursuit Louis Elgozi, l’échocardiographie balbutiait, l’angioplastie démarrait tout juste et la mortalité en chirurgie cardiaque était importante. Les fabuleux progrès technologiques de notre spécialité ont été tels que les compétences, tout au moins en cardiologie générale, des libéraux qui ont souvent une attache hospitalière sont proches de celle des hospitaliers. Bien évidemment dans nos « sous-spécialités » les leaders restent, en règle générale, des universitaires. Je dois souligner que Cardiologie Pratique a de loin la meilleure audience chez les libéraux et chez les hospitaliers. De fait, le journal est devenu la première source d’information de l’ensemble des cardiologues. N’oublions pas que rien n’aurait été possible et ne serait possible sans la fidélité des lecteurs, l’amitié des universitaires et des hospitaliers qui écrivent, et sans le soutien de l’industrie pharmaceutique. Un journal spécialisé qui a du succès, c’est toujours la rencontre réussie entre les lecteurs et des auteurs réputés, incontestés, qui savent pour qui ils écrivent. Ainsi, un rythmologue qui écrit un article dans Cardiologie pratique s’adresse aux cardiologues et pas à ses collègues rythmologues. » Celui qui orchestre cette rédaction un peu particulière où les pupitres sont tous des solistes, c’est bien sûr le rédacteur en chef, Jean Chapsal (lire encadré). Et la partition qu’il va faire jouer doit éviter l’ésotérisme, se prêter à un format ni trop long ni trop court, favoriser la formation pratique et rester compréhensible par l’ensemble des cardiologues. Et sortir en temps et en heure… Haute fréquence C’est là qu’intervient le pool de la rédaction d’Axis santé, la société éditrice, composé des secrétaires de rédaction, de la responsable de la fabrication, du studio (maquettistes) et du service commercial, qui, lui, fait vivre le journal (lire encadré). Une ruche où chacun s’active pour tenir la cadence imposée par la périodicité du journal. « Cette périodicité est plutôt un avantage qu’un inconvénient, explique Laurence Conein, chef de fabrication, car elle impose une absolue rigueur dans le respect des délais de remises de textes, des corrections, des confirmations des publicités, de la mise en page et de l’impression. » Le tout en un temps limité à quelques jours, semaine après semaine. Comme dans le cas d’un process industriel, la force de la chaîne de fabrication tient à la solidité de chaque maillon. L’organisation qui rythme les sorties de Cardiologie Pratique est désormais bien rodée, et depuis longtemps. Pour le plus grand bénéfice de ses lecteurs. Louis Elgozi, fondateur de Cardiologie Pratique. Jean Chapsal Cardiologue, rédacteur en chef « La principale force du journal, c’est la formation continue délivrée par des médecins à d’autres médecins ainsi que les relations privilégiées que nous entretenons avec les hospitalo-universitaires. » « Je suis rédacteur en chef de Cardiologie pratique depuis sa création, en 1985, alors que j’étais chef de clinique à Cochin. Au début, il s’agissait d’un mensuel. Très vite, le journal a connu du succès, lequel ne s’est pas démenti puisque Cardiologie pratique est depuis sa création le n° 1 de la presse médicale cardiologique*. Pourquoi ? Pour deux raisons principales. D’abord, l’esprit du journal a toujours été de faire écrire des articles non pas par des journalistes, mais par des spécialistes de haut niveau. Il y a donc une véritable politique des signatures. Ensuite, ces articles ont trait à la pratique avec pour objectif de faire de la FMC utile au cardiologue dans son exercice quotidien. Notamment grâce aux numéros thématiques, par exemple sur le patient asymptomatique, la stimulation cardiaque, l’insuffisance mitrale ou encore des réponses à des questions pratiques : quelle conduite tenir face à telle ou telle pathologie ? La principale force du journal, c’est la formation continue délivrée par des médecins à d’autres médecins ainsi que les relations privilégiées que nous entretenons avec les hospitalo-universitaires. Tout le problème pour ce type de publication tient dans son degré d’indépendance vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique : comme le journal vit pour une part significative grâce à ses recettes publicitaires, quelle liberté de parole a-t-il ? Nous avons su rester crédibles en préservant des points de vue objectifs, absolument indispensables aux lecteurs, tout en bénéficiant de la publicité et de la collaboration de l’industrie pharmaceutique. Ainsi aujourd’hui, le journal est composé d’articles de FMC classique, que je commande, de pages « saumon » qui sont des focus sur l’actualité des études et de reportages qui couvrent tous les grands congrès. Mon rôle est entre autres de défendre une certaine objectivité, ce qui nous permet, je l’espère de rester fiables auprès des cardiologues. » Simon Weber Directeur scientifique de Cardiologie Pratique Chef du service de cardiologie de l’hôpital Cochin, Paris « Nous avons toujours eu, dès les débuts de la revue, le souci de la clarté pédagogique » « Cardiologie pratique est à la fois une histoire de curiosité et d’amitié. Lors de mon clinicat, j’ai eu le plaisir de travailler avec Jean Chapsal, qui était interne et qui m’a rejoint en tant que chef de clinique. J’étais enthousiasmé de pouvoir participer à cette nouvelle revue innovante et sortant du formalisme un peu pesant des journaux d’alors. L’époque (1984) était passionnante et particulièrement riche en nouveautés pharmacologiques avec les nouvelles classes d’anti-thrombotiques, d’anti-ischémiques, d’antihypertenseurs, avec les médicaments de l’insuffisance cardiaque qui continuent aujourd’hui à occuper le devant de la scène, sans oublier le plein essor de la chirurgie cardiaque et des premiers pas – hésitants – de l’angioplastie coronaire. L’idée était de rédiger des articles franchement didactiques en restant intransigeant sur la qualité des sources et en évitant de tomber dans le travers un peu encyclopédiste des revues de l’époque qui finissaient par brouiller le message à force d’étayer chaque affirmation par des milliers de références et par d’interminables parenthèses chiffrées. Si, au début, la recherche des sujets à traiter était assez informelle, nous avons rapidement voulu structurer davantage cette recherche en organisant des réunions, sous l’égide de Jean Chapsal, regroupant des jeunes et (un peu) moins jeunes hospitalo-universitaires de sous spécialités cardiologiques différentes pour essayer de définir les sujets – tout en étant toujours guidés par le souci de la clarté pédagogique et celui d’exposer clairement des points de vue différents, parfois contradictoires, voire provocants. Car nous considérions, et c’est encore les cas, que nos lecteurs avaient suffisamment d’ouverture d’esprit pour prendre comme un enrichissement ces points de vue différents et non pas comme un facteur de confusion. » Marc Jobbé Duval Cardiologue, rédacteur en chef adjoint « Nous mettons en perspective le devenir du médicament et ce qu’on attend des différentes études » «« Mon rôle est double au sein de la rédaction : assurer la couverture des symposiums, et piloter les numéros spéciaux édités fréquemment à la demande de l’industrie pharmaceutique : à partir d’une actualité lors d’un symposium auquel j’assiste ou lors de la présentation d’une nouvelle molécule, je rédige un texte en insistant sur les aspects pratiques. En outre, en tant que rédacteur spécialisé, ou « journaliste » il est nécessaire et important de

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