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Diabéto-Cardio

Publié le  Lecture 15 mins

Agir sur les désordres glycémiques pour réduire le risque cardiovasculaire - 1re partie : Condition nécessaire mais non suffisante

Louis MONNIER*, Claude COLETTE*, Bernard BAUDUCEAU**, Lise BORDIER**, Jean-Louis SCHLIENGER***, *Institut de recherche clinique, Université de Montpellier, Montpellier , **Hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé ,***Faculté de médecine de Stra

Grâce aux enquêtes épidémiologiques comme l’étude de Framingham(1) ou le Multiple Factor Interventional Trial (MRFIT)(2), il a été démontré au cours de la 2e partie du XXe siècle que les patients diabétiques ont un risque de décès prématuré 3 à 4 fois supérieur à celui des personnes exemptes de diabète sucré, toutes choses étant égales par ailleurs. De plus, ces enquêtes ont également établi que d’autres facteurs tels que les dyslipidémies ou l’hypertension artérielle contribuent à augmenter le risque cardiovasculaire des diabétiques en obéissant non pas à une loi additive mais à une loi multiplicative. À partir de ces observations, des études interventionnelles randomisées ont été conduites pour isoler un facteur de risque donné (l’hyperglycémie chronique par exemple) et pour essayer de démontrer que son éradication ou sa réduction sur une longue durée de temps est capable d’entraîner une diminution significative de l’incidence des événements cardiovasculaires. Dans le domaine de la lipidologie, ces études randomisées ont bénéficié très tôt de la commercialisation des statines. L’impact a été jugé bénéfique dès que les études pionnières comme 4S(3)(Scandinavian Simvastatin Survival Study) ou WOSCOPS(4) (West of Scotland Coronary Prevention Study) ont été publiées. Qu’en est- il dans le domaine de la diabétologie ? Pour la clarté du propos et même si cette classification peut apparaître un peu arbitraire dans l’esprit de certains lecteurs, nous rangerons les connaissances actuelles dans les 2 rubriques suivantes : ce que nous voyons et savons ; ce que nous voyons et ce que nous cherchons à savoir et à comprendre.

Ce que nous voyons et ce que nous savons L’hyperglycémie chronique dite hyperglycémie « ambiante » est un facteur de risque cardiovasculaire et la « mémoire glycémique » est un fait bien documenté. Cette affirmation en apparence forte est pourtant restée contestée pendant de nombreuses années, car...

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